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Comment se prémunir du risque d'impayés ? La réponse de Georges Paul Grigliatti, dirigeant du cabinet AGIMA


Rédigé par Georges Paul Grigliatti le Vendredi 13 Avril 2012

Créé en 1998 et alors accessible sur minitel, le FNIP (Fichier National des Incidents de Paiement), poursuit son action en faveur des PME et artisans, sur le web. Sur abonnement, les entreprises ont la possibilité de se faire assister dans le recouvrement de leurs créances. Elles peuvent également être mises en alerte sur le risque potentiel d’un prospect déjà inscrit pour défaut de paiement. En Normandie, le produit est distribué par Georges Paul Grigliatti, dirigeant du cabinet AGIMA (Aide à la Gestion de l’Impayé et du Management). Rencontre…



Comment se prémunir du risque d'impayés ? La réponse de Georges Paul Grigliatti, dirigeant du cabinet AGIMA
Dans une économie où les échanges se font de plus en plus vite et où la prise de décision doit être quasi instantanée, il n’est pas rare de faire de mauvais choix, notamment en ce qui concerne la sélection de ses clients. Mauvais payeurs chroniques, défaillances passagères ou simples oublis de comptabilité, les impayés deviennent alors de véritables casse-tête pour ceux qui en sont les victimes. Afin d’anticiper ce genre de déconvenue, Jacques Bea, spécialiste du risque client nîmois, imagine dès 1998 un outil collaboratif : le FNIP. Un outil que l’on peut qualifier de dissuasif et d’accélérateur de paiement.

Le FNIP est un fichier national dont la base est alimentée par les abonnés eux-mêmes. Lorsqu’une entreprise abonnée est victime d’une créance non honorée, elle enclenche, via le site du FNIP, une relance amiable. Lorsqu’il reçoit sa relance, le client est également informé qu’il encourt un risque d’inscription au FNIP pour défaut de paiement. Si le règlement intervient dans le délai imparti, ou encore si un moratoire ou un plan d’apurement sont négociés, la procédure d’inscription est stoppée. En revanche si rien ne se passe, l’entreprise est fichée et cela n’est pas bon pour elle », explique Georges Paul Grigliatti, dirigeant du cabinet AGIMA et distributeur régional du FNIP.

Ainsi étiquetée, l’entreprise (ou le particulier) qui n’a pas satisfait à ses obligations commerciales est désormais visible de l’ensemble des adhérents. « Etre fiché au FNIP (sous contrôle de la CNIL - NdlR), cela n’est pas très bon. Si nos abonnés sont majoritairement des entreprises, nous comptons également parmi eux des banques, des compagnies d’assurance crédit… De ce fait le mauvais payeur peut risquer une baisse d’encours. Par ailleurs, nos abonnés peuvent, s’ils le souhaitent, adhérer à un « club contrôle ». Il s’agit d’un regroupement d’entreprises qui, soit par secteur d’activité, soit par bassin d’emploi, reçoit tous les lundi matins les noms des « blacklistés ».

Accélérateur de paiement et non cabinet de recouvrement

Produit atypique dans le secteur du recouvrement amiable, le FNIP enregistre des résultats à la hauteur des attentes de ses clients. En effet, dans 80 % des cas, les mauvais payeurs, mis en alerte sur la suite des événements, procèdent au règlement de leur créance (en général pour des montants de 100 € à 4 500 €). « Cette procédure étant sans intermédiaire, il n’y a pas d’honoraire sur encaissement comme dans un cabinet de recouvrement », souligne Georges Paul Grigliatti.

Outil de dissuasion (les entreprises peuvent faire mention de leur appartenance au réseau), le FNIP constitue également une base de renseignement en matière de relation client. En effet l’abonné peut accéder à tous les incidents de paiement d’une entreprise fichée au FNIP avec laquelle il serait sur le point de travailler, ainsi qu’aux informations légales et financières des registres du commerce et des sociétés. Un indicateur hors pair lorsque l’on sait que 60% des entreprises n’ayant pas réglé leurs dettes suite à un avis d’inscription déposent leur bilan dans les 8 mois…

© DRAKKARONLINE









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