Droit des affaires / distribution / contrats
Le 20 octobre 2009, la Cour de cassation s'est prononcée sur la qualification du préjudice né d'un manquement au devoir de mise en garde du banquier Une banque avait consenti un prêt à un particulier pour le financement d'un fonds de commerce. La mère du particulier s'était portée caution.
L'emprunteur étant défaillant, la banque assigne la caution qui invoque alors un manquement de la banque à son obligation de mise en garde.
La Cour a condamné la caution à rembourser la banque et condamné la banque à payer une indemnité à hauteur de la dette remboursée. Elle a retenu que le...
Le principe de liberté du commerce et de l’industrie a pour corollaire le principe de la libre concurrence. En vertu de ce principe, tout professionnel peut attirer à lui la clientèle de ses concurrents, sans que ceux-ci puissent lui reprocher.
Cependant, la liberté de la concurrence n’est pas absolue. Elle ne permet pas aux entreprises d’user de procédés contraires aux usages loyaux du commerce pour nuire à un concurrent afin de détourner sa clientèle. Une action en concurrence déloyale peut alors être intentée. « respecter les règles d’un "commerce honnête" »
La concurrence...
La responsabilité encourue pour une faute éventuellement commise pendant la période des pourparlers précontractuels est une responsabilité de nature délictuelle régie par l'article 1382 du Code civil. Selon l'article 1382 du Code civil, l''auteur d'un fait qui cause un dommage à autrui est tenu de réparer le préjudice subi du fait de cette faute. S'agissant de la perte d'une chance, la réalisation d'une chance n'étant jamais, par définition, certaine, la question se révèle être plus délicate. La Cour de cassation a eu ainsi l'occasion d'éclaircir cette question dans un arrêt en date du 28...
Une vente consentie en violation d’un pacte de préférence ne peut être annulée que si l’acquéreur a contracté dans des conditions frauduleuses, c'est-à-dire en ayant connaissance tant de la clause de préférence que de la volonté du bénéficiaire de s’en prévaloir. Par décision en date du 26 mai 2006, la Cour de cassation, réunie en chambre mixte, a pour la première fois autorisé le bénéficiaire à se substituer à l’acquéreur fautif. Jusqu’alors la substitution du bénéficiaire était refusée au motif que le pacte de préférence ne mettait à la charge du propriétaire qu’une obligation de faire dont...
Il est aujourd'hui admis par les textes et la jurisprudence que la garantie des vices cachés se transmet avec la chose vendue. Ainsi un sous-acquéreur pourrait exercer cette action en garantie contre son vendeur immédiat mais également contre tous les autres vendeurs de la chose en amont. La question qui s'est posée dans une affaire récente (Cour de cassation du 16 novembre 2005 3e civ., 16 nov. 2005, n° 04-10.824) est celle de la possibilité pour le sous-acquéreur d'une chose de se voir opposer une clause stipulée dans l'une des ventes successives de cette chose, à laquelle il n'était...
Le nouvel indice de référence des loyers (IRL) (Tel que prévu par la loi n° 2005-841 du 26 juillet 2005 et par le décret n° 2005-1615 du 22 décembre 2005) vise à remplacer l’ancien indice du coût de la construction (ICC), à mieux réguler les variations de loyer et à éviter les écarts trop importants avec le coût de la vie. Comment le nouvel indice est-t-il calculé ?
L’indice de révision des loyers repose désormais sur :
l’évolution des prix à la consommation (IPC) à hauteur de 60 % ;
l’indice du coût de la construction (ICC) à hauteur de 20 % ;
l’indice des prix d’entretien...
Nous avons déjà eu l’occasion de le rappeler à diverses reprises : l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés ou au répertoire des métiers est l’une des conditions d’application du statut des baux commerciaux (article L.145-1, I, alinéa 1 du Code de commerce). Les locaux dans lesquels un commerçant ou un artisan exerce son activité doivent être immatriculés, qu’il s’agisse d’établissements principaux ou secondaires.
S’agissant des locaux commerciaux accessoires, c'est-à-dire des locaux loués par l’exploitant mais dans lesquels il n’exerce aucune activité commerciale...
L’article L.420-2 alinéa 2 du Code de commerce prohibe, dans le cadre du droit de la concurrence, l’exploitation par une entreprise de l’état de dépendance économique dans lequel se trouve à son égard un client ou un fournisseur. L’état de dépendance économique, qui est une notion que l’on retrouve également dans le droit contractuel et notamment dans le cadre de la rupture fautive de relations d’affaire (cf. article l.442-6-I-2°b du Code de commerce), n’a pas reçu de définition légale et la jurisprudence en dessine les contours par accoups.
Il semble à cet égard que l’éclairage...
L’article L 129-1 du Code de commerce, issu de la loi du 2005-882 du 2 août 2005 en faveur des PME, permet au cédant d’une entreprise commerciale, artisanale ou de service, d’effectuer une prestation temporaire de tutorat, au bénéfice du cessionnaire de son entreprise, sans perdre ses droits à la retraite. On rappellera qu’il est également possible à un chef d’entreprise, postérieurement à la transmission, de poursuivre une activité rémunérée au sein de l’entreprise, sans perdre ses droits à prestations de vieillesse, aux termes de l’article L 634-6-1 du Code de la sécurité sociale. On note...
L’Assemblée Nationale vient d’adopter le 9 novembre dernier en seconde lecture de projet de loi sur la simplification du droit.
Le principal objectif de cette loi est de lutter contre la complexité croissante du droit et l’inflation législative constante. Ce projet de loi « patchwork » comprend environ 200 mesures de simplification visant divers domaines du droit, dont il est néanmoins possible de dégager trois thèmes principaux :
1. la simplification des démarches visant les usagers, personnes physiques et associations qui devrait donner lieu à des mesures telles que la refonte...
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